dimanche 2 octobre 2016

Café littéraire #18 : le compte-rendu !

Nous étions une bonne douzaine à nous retrouver après cette pause estivale de trois mois, qui a permis à tous de nombreuses et belles lectures. 

Chantal a ouvert le feu en nous présentant le roman « Je suis Pilgrim » » de Terry Hayes, scénariste et producteur anglo-australien, dont c’est le premier roman. Une jeune femme assassinée dans un hôtel sinistre de Manhattan. Un zoologiste, père de famille, décapité en public sous le soleil d'Arabie Saoudite. Le directeur adjoint d'un institut médical énucléé en Syrie. Un complot visant à commettre un effroyable crime contre l'humanité. Et en fil rouge, reliant ces événements, un dénommé Pilgrim… C’est un livre plein de rebondissements, où le bien et le mal s’affrontent et qui pose la question « Jusqu’où la folie de l’homme peut-elle aller ? »

Fabienne, quant à elle, a lu un gros pavé de Franck Thilliez qui s’intitule « Rêver ». C’est l’histoire d’Abigaël, une profileuse recrutée pour une enquête sur des disparitions d’enfants. Atteinte de narcolepsie, elle sombre régulièrement dans un monde cauchemardesque qui la fait douter de la réalité. Un thriller où s’entremêle rêve et réalité, où l’on voyage entre le passé et le présent. Les rebondissements sont fréquents et tiennent en haleine jusqu'au dénouement. Pour les amateurs de suspense…

Jean-Daniel a été emballé par le dernier roman de David Foenkinos, « Le mystère Henri Pick ». En Bretagne, un bibliothécaire décide de recueillir tous les livres refusés par les éditeurs. Ainsi, il reçoit toutes sortes de manuscrits. Parmi ceux-ci, une jeune éditrice découvre ce qu'elle estime être un chef-d’œuvre, écrit par un certain Henri Pick. Elle part à la recherche de l'écrivain et apprend qu'il est mort deux ans auparavant. S’ensuit une enquête littéraire pleine de suspense, cette comédie pétillante offre aussi la preuve qu'un roman peut bouleverser l'existence de ses lecteurs. A découvrir très vite….

Puis ce fut au tour de Denis V. de nous présenter « Quelle connerie la guerre ! » de Jean-Pol Baras, Denis Lefebvre et Jean Plantu. Il s’agit d’une anthologie illustrée d’écrits sur la tolérance, le pacifisme et la fraternité universelle. Défenseurs infatigables des valeurs fondamentales de l'humanité, les auteurs ont réuni une série de textes de personnalités du monde entier, de tous temps et de tous horizons, mettant en valeur les sentiments humains et les actes humanistes au service de la paix et de la coexistence entre les peuples. Des dessins de Plantu, président et fondateur de Cartooning for Peace, viennent les illustrer ou proposer d'autres approches. Denis nous a lu un texte de Malala Yousafzai. Ce livre est plus que jamais d’actualité…

Robert, n’ayant ni le temps d’écrire, ni le temps de lire, s’est replongé dans ses petits calepins d’atelier, dans lesquels il brodait sur la hiérarchie de la grande maison où il travaillait. Il nous a raconté quelques petites anecdotes concernant des ingénieurs. Il regrette que, lors des formations professionnelles, on ait recours à l’informatique plutôt qu’à ces petits carnets de notes.

Céline a eu un coup de cœur pour le livre « 7 » de Tristan Garcia, sous-titré « Romans » au pluriel, l’auteur nous fait croire le plus longtemps possible qu'il rassemble plusieurs histoires indépendantes. Ça oscille entre le fantastique et la science-fiction. Sous cette diversité, le roman a une cohérence réelle, mais il faut la trouver. Quand elle a eu fini de le lire, elle n’avait qu’une envie, le relire…. Céline nous a également parlé du roman « En attendant Bojangles » d’Olivier Bourdeaut. Celui-ci est inspiré d’une sublime chanson de Nina Simone, « Mr. Bojangles », « une musique pour les sentiments », comme dit l’auteur. Ce couple à la vie improbable s’adonne avec passion à la danse, sur ce vinyle toujours, le seul de la maison. Dans cette maison où les règles n’en sont pas, l’enfant participe et regarde cette vie à l’envers. Le ton du récit est enfantin, mais ce qui est raconté est terrible. C’est à la fois drôle, touchant, très poétique avec, en toile de fond, une histoire atypique.

Yolande a beaucoup apprécié « La petite école dans la montagne » de Michel Jeury, roman du terroir sympathique. Plein d'émotion et de tendresse, ce roman rend avec justesse les débats d'une époque où l'école, institution vénérée par excellence, faisait des instituteurs des personnages publics et respectés : la course au " certif' ", l'apprentissage du français contre le patois, la mixité, qui embrase les discussions entre Victor et la belle Emilie, l'institutrice des filles...

Puis ce fut au tour de Noëlle de nous lire des extraits tirés d’un livre paru en 2000. A l’époque le Secours Populaire faisait passer des cahiers, où les gens pouvaient écrire des témoignages. Cela a donné naissance à un livre «  Le dire pour agir » Le but étant de faire un nouvel état des difficultés vécues, et de répondre aux désirs manifestés par les personnes aidées, de s’exprimer plus largement qu’en répondant à des questions. Apparemment, l’expérience continue et les témoignages sont à retrouver sur Internet.

Danièle nous a présenté « Enfants, je me souviens », un livre pour lequel l’UNICEF France et Le Livre de Poche se sont associés pour un projet inédit en faveur de l’éducation et de l’enfance : un recueil de nouvelles écrites par des grands noms de la littérature et de la culture francophones, et qui mettent en scène un souvenir, de leur enfance ou de celle d’un autre, réel ou fictif. Parmi les auteurs concernés : Isabelle Autissier, Didier van Cauwelaert, Maxime Chattam, Matthieu Chedid, Philippe Claudel, Jean-Louis Fournier et bien d’autres.

Enfin Bernadette, sur les conseils de Sébastien le libraire, dont c’était le coup de cœur de l’été, a lu « Fils du feu » de Guy Boley. Nés sous les feux de la forge où s’attèle leur père, ils étaient Fils du feu, donc fils de roi, destinés à briller. Mais l’un des deux frères décède précocement et laisse derrière lui des parents endeuillés et un frère orphelin. Face à la peine, chacun s’invente sa parade…. Une écriture très travaillée, de la poésie en prose, pourrait-on dire, mise au service d’une histoire touchante, dans laquelle on voit une France qui passe d'une vie rurale de labeur à une vie citadine de consommation. Et en plus ça se passe dans le Doubs…

Nous nous retrouverons le mardi 8 novembre à 20 heures à la Louisiane pour le prochain café littéraire.

Bernadette VERY